Tome 10 à 12 |
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SHIGURUI ou la série de chambala ultime. Autant la trame semble vue et revue autant le style graphique et narratif est unique, une prouesse graphique très particulière qui ne plaira pas à tous.Car si l'histoire n'aboutit pas et que l'on s'y perd un peu entre le temps suspendu, flash back, anticipation de coups, le dessin est très pensé et détonant.Avec un sens de l'horreur graphique unique , un souci de l'anatomie chirurgicale,la rare violence des combats où aucun détails n'est laissé au hasard flirte avec l'érotisme.L'ambiguïté traîne entre chaque personnage. L' histoire montre des personnages tentant de dépasser leur corps par l'effort et le combat, ce qui engendre beaucoup de cruauté sadique et permet à l'auteur de dessiner cliniquement des corps massacrés, déformés, écrabouillés, mutilés. Chaque corps n'est ici que muscle , viscère, sang, liquides corporels, et la violence et le sexe se jouent parfois avec la même intensité jusqu'à se mêler. On a donc ici à une oeuvre à ne pas mettre entre toutes les mains tellement le traitement peut déranger. Du coup même si l'histoire se traîne (à cause aussi d'un éditeur qui prend son temps) SHIGURUI est fascinant et unique.Certains détails sont vraiment dérangeants, car le dessinateur livre chaque corps à une sorte de tension sexuelle très forte, une plaie se caresse comme un sexe et le sang qui coule prend une connotation sexuelle très forte. Les ébats sexuels des protagonistes deviennent eux aussi une sorte de combat. En gros SHIGURUI a des aspects pervers très nippon, car les combattants sont des samourais soumis à la loi du Bushido et à l'empereur, et cette soumission les rends autistes . En gros je trouve ce manga aussi fascinant que dérangeant échappant à une facilité que l'on retrouve peu dans d'autres mangas de sabre, mais ce n'est pas à mettre entre toutes les mains... |
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mercredi 17 octobre 2012
SHIGURUI 10à 12, lame de crapaud
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